Les mosaïques chrétiennes en Tunisie
Les mosaïques chrétiennes en Tunisie sont trouvées surtout à Tabarka, Kélibia, au sahel et à Sfax et produites du milieu du 4ème siècle après J.C à la fin du 6èmle siècle après J.C. mais le plus grand nombre est daté du 5ème siècle après J.C
Sous les byzantins et au cours du 6ème siècle après J.C, l’Afrique n’a pas connu un épanouissement de l’art de la mosaïque pariétale à fond d’or comme celui produit à Constantinople. Pour la Tunisie, les motifs utilisés étaient : des rinceaux de végétaux, des volatiles, des cratères, des corbeilles, des fruits, des fleurs…
Tabarka
Les mosaïques tombales de Tabarka proviennent dans la majorité d’une chapelle élevée à la mémoire d’un martyr ou d’un saint à l’Ouest de la cité. L’aspect est naïf et primitiviste : image des défunts avec leurs costumes habituels et leurs occupations avec des épitaphes qui mentionnent quelques infirmations comme les noms, l’âge, la date du décès, la profession… Des motifs comme le chrisme flanqué d’Alpha ou d’Oméga, des sarments de vigne, des oiseaux, des cratères, des colombes…
La mosaïque de l’armateur de Tabarka
Ce pavement trouvé à Tabarka, date du 5ème siècle après J.C
C’est une mosaïque funéraire de l’armateur Felix dont le navire, un deux mats est figuré au dessus de symboles chrétiens
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Mosaïque funéraire de Natalica
Ce pavement daté du 5ème siècle après JC, a été trouvé dans la nécropole Ouest de Tabarka
L’inscription : Dulcissima filia Natalica Bixit in pace annis X m/enses VIII dies XXI/ rep (osita) VIII idus oct (obres) : (Notre) chère fille Natalica a vécu 10 ans 8 mois 21 jours, s’est reposée les VIII des ides d’Octobre
Le décor comporte une couronne de lauriers sur un fond noir, avec une croix monogrammatique en surimposition. Celle-ci encadre la tête du portrait idéalisé de la défunte portant des boucles d’oreilles. L’habit est une dalmatique à clavii noirs et à manches brodées ; une ceinture à boucle à cabochon serre à la taille du vêtement. Deux cierges allumés symbole de la Foi éternelle, sont représentés
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Le bon Pasteur et divers animaux
Ce pavement date du 5ème siècle après J.C. Il est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Il illustre le bon Pasteur, un cheval attaché à un cyprès, deux oiseaux affrontés à une rose et une scène de pêche
La mosaïque porte l’inscription Lollianus en paix
La dalle de l’homme barbu
Dalle tombale chrétienne de Tabarka. Le défunt est un homme barbu au dessus d’un boisseau. Il est certainement un marchand de grains. 5ème siècle après J.C. Musée du Bardo
Le caisson de Tabarka
C’est une tombe en forme de caisson orné sur 3 de ses faces du portrait du défunt et de motifs symboliques chrétiens.
Ce pavement date du 5ème siècle après J.C et exposé aujourd’hui musée du Bardo
La tombe double de Tabarka
Cette tombe double figure un scribe barbu portant une tunique richement décorée en broderies, assis derrière un pupitre, une plume à la main et une orante vêtue comme une religieuse son doute sa femme. Elle porte une robe noire et un voile blanc. Elle est en train de prier entre deux oiseaux ce pavement date du 5ème siècle après J.C. Il est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque de l’église de Tabarka
C’est une dalle tombale qui présente une église à trois nefs. Cette dalle a été trouvée à Tabarka et datée du 5ème siècle après J.C
Elle comporte en façade un fronton triangulaire percé par une grande fenêtre rectangulaire qu’encadrent deux petites fenêtres circulaires. Ce fronton appuie à gauche sur une colonne de la colonnade intérieure. L’accès à l’édifice se fait à droite de la façade par l’intermédiaire d’une porte précédée d’un escalier à 5 marches
Les trois nefs sont vues de coté. Le mosaïste a supprimé le mur latéral gauche et réduit la moitié de la colonnade la plus proche du spectateur pour voir l’intérieur de la basilique. Les colonnes sont coiffées de chapiteaux de type indistinct et supportent un pan de mur ou s’ouvrent 6 fenêtres grillagées
Le sol de la nef centrale est pavé de mosaïque décorée de rameaux de rosier et de six colombes qui symbolisent la procession des fidèles vers l’autel
L’autel se trouve entre deux colonnes de l’aile droite. Il a la forme d’une caisse quadrangulaire protégée par une grille. Sur la table brillent trois cierges. Derrière la grille, on aperçoit, semble t-il une relique ou la sépulture d’un saint ?
A gauche de l’édifice, 4 colonnes supportent un arc triomphal tripartite que surmonte un fronton triangulaire vu de face. L’ouverture principale de cet élément architectural correspond à l’entrée d’une abside surélevée, à laquelle on accède par le moyen d’un escalier à 4 degrés. On aperçoit en derrière la voute de l’abside ou est aménagée une fenêtre circulaire
Le toit des deux versants est couvet de tuiles plates et demi-cylindriques figurées en perspective
Dans le tableau on trouve aussi une inscription en deux lignes. La première ligne ‘’Ecclesia Mater’’ explique le sujet qui symbolise l’église mère et la deuxième ligne ‘’Valentia in pace’’ donne le nom de la défunte suivi d’une invocation
La mosaïque du personnage nimbé en attitude de prière
Ce pavement daté de la fin du 5ème siècle après J.C, a été trouvé à Tabarka dans la nécropole Ouest
C’est un portrait funéraire d’un personnage féminin, nimbé, accosté de deux monogrammes constantiniens. Au pied de cette figurée qui s’inspire le thème de l’orante païenne (allégorie de la pietas) deux personnages portent des cierges allumés
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque funéraire de Covuldeus (Quodvuldeus)
Ce pavement daté de la fin du 5ème siècle après J.C, a été trouvé à Tabarka dans la nécropole Ouest
C’est une couronne avec probablement le symbole de Christ. Le texte funéraire (Covuldeus en paix) est placé de part et d’autre du portrait funéraire. Les cierges allumés, symbole de la Foi éternelle, accompagnent la figure humaine hiératique
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque funéraire de couvrant la tombe de Felicitas et Victoria
Ce pavement daté du 5ème siècle après J.C, a été trouvé à Tabarka dans la nécropole Ouest
C’est un portrait féminin idéalisé qui décore la tombe de deux défuntes (Felicitas et Victoria) parties en paix avec Dieu. Oiseuax et cierges allumés accompagnent la représentation humaine
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Mosaïque illustrant le sacrifice d’Abraham
Ce pavement daté du 5ème siècle après J.C, a été trouvé à Tabarka dans la nécropole Sud Est
Le décor de la tombe commune des deux défunts (Ispiritu Calendionis et Ispiritu Fortunatas), illustre vraisemblablement le thème du sacrifice d’Abraham traité dans un style narratif de tendance naïve. Le Patriarche habillé d’une toge s’approche d’Isaïe. Les deux personnages bibliques sont de nouveau figurés dans le registre inférieur près de l’agneau de substitution
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Sfax
Sfax a fourni plusieurs pavements chrétiens surtout trouvés dans les églises de la Skhira et de Younga au sud du Mahrès
Mosaïque funéraire de Crescentia
Ce pavement daté du 5ème siècle après JC, a été trouvé dans l’area funéraire Nord Ouest du site d’Acholla (Henchir Botria) à Sfax
C’est un portrait funéraire d’une jeune fille (Crescentia, innocens, in pace), habillée d’une dalmatique à bandes verticales, serrée à la taille par une ceinture, la défunte porte un collier. Des oiseaux, roses et cierges allumés encadre l’image héroïsée
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Mosaïque funéraire d’Attia Quintula
Ce pavement daté du 5ème siècle après J.C, a été trouvé dans la nécropole chrétienne des buttes Mezghani à Sfax
Le texte est précédé d’une formule bone memoria usuellement associée au lieu de souvenir des martyrs. Ici elle s’applique à la tombe de la défunte Attia Quintula décédée en paix à l’âge de 23 ans, 19 jours et 3 heures
Une croix monogrammatique est insérée dans le texte, au dessus de décor d’accompagnement
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Mosaïque funéraire de Crispina
Ce pavement daté du 5ème siècle après J.C, a été trouvé dans la nécropole chrétienne des buttes Mezghani à Sfax
Au sommet, on voit une croix monogrammatique dans une couronne laurée dotée de vrilles d’un rinceau de vigne
L’épitaphe est : Bone Memoria (haut-lieu de souvenir). Crispina a vécu 8 ans, 10 mois, 24 jours, 6 heures, s’est endormie en paix
En bas, une grive picorant des fruits dans un panier en sparterie
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque tombale de la fille de Sfax
Cette mosaïque datée du 5ème siècle après J.C est exposée aujourd’hui au musée du Bardo
Elle illustre une jeune défunte. Elle a vécu 4 ans, 11 mois, 3 jours et 7 heures. Cette fille fait la prière. Elle porte une dalmatique brodée.une croix monogrammatique et un cierge allumé accompagne le portrait funéraire
Le pavement du baptistère de Skhira
Ce pavement daté du 6ème siècle après J.C a été trouvé à la Skhira au Sud de Sfax
Il illustre des croix gemmées, aux branches desquelles sont accrochés de coupes d’où s’échappe une flamme symbole de la lumière éternelle
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée de Sfax
La mosaïque de Daniel dans la fosse des lions
Cette mosaïque datée du 5ème/6ème siècle après J.C est exposée aujourd’hui au musée de Sfax
Elle illustre Daniel dans la fosse des lions
La mosaïque: l’ensemble du Saint Sépulcre et du Golgotha d’Younga
Dans la mosaïque, on voit au premier plan le ciborium du Golgotha, érigé sur le lieu de la crucifixion du Christ, d’ou s’écoulent les quatre fleuves du paradis: le Geon, le Fison, le Tigre et l’Euphrate allusion au nom (les quatre évangiles) et auquels s’abreuvent des brebis, figures des fidèles. A l’arrière plan, le Saint Sépulcre à la porte entr’ouverte, entouré de deux édifices, symboles de Bethléem et de Jérusalem.
Provenance: seuil du martyrium érigé en l’honneur du Christ dans l’église III d’Younga. Début du 6 ème siècle après J.C. Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Le Sahel
Plusieurs églises et basiliques du Sahel ont fourni des pavements de la période chrétienne. Voila quelques uns trouvés à Sousse, à Uppenna et à Sidi Abich
Les mosaïques de Sousse possèdent généralement un décor réduit à une couronne végétale renfermant un chrisme et à deux colombes affrontées de part et d’autre d’une tige de rosier
Les mosaïques d’Upenna et de Sidi Abich possèdent les mêmes caractéristiques des mosaïques de Sousse
La mosaïque funéraire d’Hermes de Sousse
La mosaïque funéraire d’Hermes provient des Catacombes des Sousse. Elle est exposée aujourd’hui au musée de Sousse
Ce pavement illustre un dauphin enroulé autour de l’ancre. Il symbolise de Christ soutenant son église. Tout autour, se trouvent des poissons Il date du 5ème siècle après J.C
Cette mosaïque pavait avant le sol d’un cubiculum, petite salle funéraire
La mosaïque de Martyrs d’Enfidha
Cette mosaïque datée de la fin du 5ème siècle ou du début du 6ème siècle après J.C (de la période vandale) est exposée aujourd’hui au musée d’Enfidha. Elle provient du site archéologique Uppenna
Elle donne une liste de Martyrs associés aux apôtres Pierre et Paul et à une croix gemmée monumentale. Hymne évangélique (gloire aux cieux et paix sur terre : Luc 2-14)
Ce pavement constitue un précieux témoignage sur les persécutions subies par les chrétiens anciens. Elle reflète en même temps l’histoire troublée de la chrétienté africaine à ses débuts
Mosaïque funéraire de Cresconius
Ce pavement daté 5ème siècle après J.C, a été trouvé dans la nécropole chrétienne de Leptis Minus (Lemta)
C’est un monogramme constantinien dans un médaillon à fond doré. Epitaphe lacunaire de Cresconius
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque chrétienne de Sousse
Cette mosaïque a été découverte dans une maison de Sousse et date du 6ème siècle après J.C, il présente des influences d’Orient grec
Dans un grand cratère à deux anses s’élancent un palmier portant des dattes et des rinceaux de vigne portant des grappes de raisin. Des oiseaux divers : perdrix, paons, canards et faisans, sont placés affrontés de part et d’autre du palmier. L’inscription grecque Theodoulos, désigne le nom du propriétaire ? Période byzantine. Sousse. Musée de Sousse
Il figure au centre un grand cratère d’où sortent un palmier et des rinceaux de vigne dont les enroulements, strictement symétriques, envahissent tout l’espace resté libre.
Entre les branches se trouvent des oiseaux d’espèces variées. Tout en haut de la mosaïque, a été inscrit, en lettres grecques, le nom du propriétaire de la maison ou du mosaïste : Théodule
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée de Sousse
La mosaïque de Severina
Mosaïque funéraire d’une jeune défunte (Severina) disparue à l’âge de 7 ans, 5 mois et 25 jours. Au sommet un monogramme constantinien logé dans une couronne de laurier. 5ème siècle après J.C. Catacombe de Sévère. Musée de Sousse
La mosaïque funéraire d’Exxitiosa
Mosaïque funéraire de l’enfant Exxitiosa qui a vécu en paix cinq ans et deux mois. Croix monogrammatique dans une couronne. Deux colombes affrontées à une palme. 5ème siècle après J.C. Sousse. Musée de Sousse
La mosaïque de Sorica et d’Euticius
Mosaïque funéraire d’une tombe double de Sorica et d’Euticius. Au sommet un monogramme constantinien dans une couronne entourée d’oiseaux et de roses.4- 5ème siècle après J.C. Cimetière chrétien installé dans une ancienne maison d’époque romaine. Sousse. Musée de Sousse
La mosaïque d’Innocentia
Mosaïque funéraire épigraphe à bordure géométrique. Le nom de la défunte Innocentia est accompagné de l’acclamation en paix (avec Dieu).4ème siècle après J.C. Catacombe d’Hermès. Sousse. Musée de Sousse
La mosaïque d’Aurelivs Robestius
Mosaïque funéraire épigraphe à bordure géométrique. Le nom du défunt Aurelivs Robestius est accompagné de l’acclamation en paix (avec dieu). 4ème siècle après J.C. Catacombe d’Hermès. Sousse. Musée de Sousse
La mosaïque de Benatia
Mosaïque funéraire épigraphe à bordure géométrique. Le nom de la défunte Benatia est accompagné de l’acclamation en paix (avec dieu). 4ème siècle après J.C. Catacombe d’Hermès. Sousse. Musée de Sousse
La mosaïque de Bigulantius
Mosaïque funéraire de Bigulantius en paix, qui a vécu pendant 41ans et 5mois. Au sommet autour du monogramme constantinien, des symboles de la fois chrétienne (poisson, raisin et colombe). 5ème siècle après J.C. Catacombe de Sévère. Sousse. Musée de Sousse
La mosaïque d’Evasius
Mosaïque dont le champ est décoré par un semis de croisettes. Le texte funéraire comporte une abréviation associée au nom du défunt Evasius. 4ème siècle après J.C. Catacombe du Bon Pasteur. Sousse. Musée de Sousse
La mosaïque de Pascasius de Sousse
Mosaïque funéraire de Pascasius qui a vécu environ 65 ans. Au sommet un monogramme constantinien dans une couronne de lauriers à lemnisques, accostée de deux oiseaux. En bas du tableau un rinceau de vigne peuplé d’oiseaux s’échappe d’un canthare. Cimetière chrétien d’Oued Laya à Sousse. 5ème siècle après J.C. Musée de Sousse
Le monogramme constantinien du musée de Sousse
Monogramme constantinien aux deux lettres grecques du nom du christ (Chi et Rho) accompagnée des lettres dites (Alpha et Omega), symbolisant la présence du christ au commencement et à la fin du temps
Kélibia
Kélibia aussi a fourni plusieurs mosaïques chrétiennes :
Mosaïque funéraire de deux adultes et d’un enfant en bas âge
Ce pavement trouvé à l’église paroissiale de Demna, à proximité du couloir reliant l’abside au chœur, date du 5ème siècle après J.C
Rinceaux d’acanthe porteurs de fruits de la vigne et peuplés d’oiseaux (bordure). Epitaphe dans une couronne de lauriers centrée : Constantia en paix a vécu 55 ans, décédée les VIII des ides d’Aout, Gaudiosa en paix a vécu 22 ans décédée les III ides de Mai
L’épitaphe de l’enfant, mort sans être baptisé et inhumé avec les deux défuntes, court en bas du tableau : (P)alatinus, innocent , en paix parti les V des ides d’Avril
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Mosaïque funéraire de Bonifatius
Ce pavement trouvé à Demna à l’intérieur de la première chapelle sud de l’église paroissiale, date du début du 6ème siècle après J.C
Rinceau d’acanthe en bordure, croix monogrammatique dans une couronne accostée de deux cierges allumés, l’inscription dans une tabula anasta : Bonifatius en paix a vécu 35 ans, décédé les nones de Décembre
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque funéraire de Kalendio
Ce pavement trouvé à l’église paroissiale de Demna, collatéral droit, près de l’abside, date du 5ème siècle après J.C
C’est une couronne épigraphe : Kalendio en paix, a vécu 85 ans, s’est reposé les VII des calendes de Mai. Le décor est un jardin fleuri avec des arbres fruitiers, oiseaux et paons
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque funéraire de Faonia
Ce pavement trouvé à l’église paroissiale de Demna, inséré dans le sol du collatéral droit à proximité du chœur, date du 5ème siècle après J.C
Dans une couronne câblée, accostée de rosiers : Faonia en paix, a vécu 70 ans, s’est reposée les III des calendes de Mai
Le décor : double palmiers et colombes, paon et oiseau en marche, canthare d’où s’échappent deux rosiers
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Les mosaïques de l’église du prêtre Félix à Kélibia
Cette église a donné une cinquantaine de tableaux de mosaïques dont les plus anciennes sont datées du 4ème siècle et du début du 5ème siècle après J.C. Ces tableaux présentent généralement une épitaphe inscrite dans une couronne, des oiseaux au milieu des rosiers, des rinceaux de vigne, des cratères…
La mosaïque funéraire de diacre Isportella
Ce pavement daté de la fin du 5ème siècle après J.C, a été trouvé à Demna dans l’église paroissiale
C’est une couronne à lemnisques portant un monogramme constantinien et accostée de l’alpha et de l’oméga. L’épitaphe est celle du diacre Isportella, qualifié de doux, décédé en paix (avec le Christ)
Des oiseaux et des roses décorent le bas du tableau
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Mosaïque funéraire du lecteur Passibus
Ce pavement daté de la fin du 5ème siècle après J.C, a été trouvé à Demna dans l’église paroissiale
Le champ est en registres superposés : au sommet un décor de jardin fleuri peuplé par des oiseaux entoure la couronne épigraphe (le lecteur Passibus a vécu 14 ans et s’est reposé les XI des calendes d’Octobre)
Le décor inférieur porte l’image d’un paon entouré de rosiers
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Le baptistère de Kélibia
Le Baptistère de Kélibia ou le Baptistère du Prêtre Félix de Demna est une cuve baptismale paléochrétienne découverte au Cap Bon à 7km de Kélibia au Nord de la Tunisie et exposée aujourd’hui au musée du Bardo. Ce bijou tunisien, très orné en mosaïques, est daté de la deuxième moitié du 6ème siècle après J.C.
Ce baptistère a une forme carrée de 3 ,3 m de coté et sa cuve possède un diamètre de 2,1m
Il est orné en mosaïques qui présentent 4 cratères aux coins, de ces cratères s’échappent des rinceaux de vignes, une colombe en plumes blanches et jaunes porteuse de rameau d’olivier, une coupe de lait et de miel, des abeilles, des dauphins, une image du Christ, poissons, cierges, arbres (figuier, olivier, palmier, pommier ou grenadier ?), fleurs de lys…
Parmi les inscriptions, on peut lire : ‘’ Pax fides caritas’’ ou (Paix, foi, charité) et un texte en latin voila sa traduction « (En l’honneur) du saint et bienheureux évêque Cyprien, chef de cette église avec le prêtre Adelfius, Aquinius et Juliana, sa (femme), ainsi que leurs enfants, Villa (= Villatica ?) et Deogratias, ont posé cette mosaïque destinée à l’eau éternelle. »
Les mosaiques chrétiennes de Sbeitla
Le site archéologue de Sbeitla a donné plusieurs pavements chrétiens :
Pavement d’une basilique de Sbeitla, orné d’une croix latine monogrammatique à branches pattées et gemmées. Fin du 5ème siècle ou début du 6ème siècle après J.C. Musée de Sbeitla
La mosaïque funéraire de l’évêque Honorius
Ce pavement daté de la période byzantine, a été trouvé dans la nef centrale de l’église rurale de Henchir Ali Ben Rezal à Sbeitla
Le décor est une croix pattée accompagnée de l’alpha et de l’oméga. Le texte funéraire nous renseigne que le Saint évêque et mort à l’age de quatre vingt ans dans le territoire de son évêché. La date de la déposition de sa dépouille est lacunaire
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Mosaïque funéraire de Donatianus
Cette mosaïque qui date de la fin du 4ème siècle, début du 5ème siècle après J.C a été trouvée à l’église chrétienne près du Capitole de Sbeitla. Musée de Sbeitla
C’est le pavement funéraire du diacre Donatianus mort à l’âge de 83 ans
Autre mosaïque
Dédicace sur mosaïque qui a permis l’identification de la basilique des saints Sylvain et Fortuna ‘’aux seigneurs saints martyrs Sylvain et Fortunat, Bonifatius a accompli son vœu. C’est à vous que nous demandons que vous gardiez à l’esprit nos Martyrs avec vos compagnons’’
Sbeitla, fin du 4ème siècle, début du 5ème siècle après J.C. Musée de Sbeitla
Carthage
Carthage a fourni plusieurs pavements chrétiens trouvés dans ses églises:
La mosaïque funéraire d’Adeodatus
Ce pavement trouvé à l’église de Bir Ftouha de Carthage, date de la période byzantine
C’est une mosaïque funéraire d’Adeodatus décorée d’une croix grecque
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque des lions affrontés de Carthage
C’est une mosaïque d’abside: elle possède un décor sur deux registres superposés. Pour le décor d’n bas on voit deux lions affrontés de chaque coté d’un axe de symétrie constitué par un pin parasol dont l’ombelle occupe la majeure partie du registre supérieur. Entre leurs pattes se trouvent des rosiers en fleurs poussant sur un sol ondulé.
Pour le deuxième registre, on voit, deux lièvres qui s’opposent de part et d’autre de l’arbre. Au dessus d’eux se trouvent deux colombes.
Ce pavement date du 6ème siècle après J.C. Il est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Mosaïque des quatre fleuves du paradis de Bir Ftouha (Carthage)
Ce pavement daté de la période byzantine, a été trouvé à l’église de Bir Ftouha à Carthage
Le thème des quatre fleuves du paradis s’écoulant d’une montagne sur laquelle est posée une coupe.
Deux biches agenouillées s’abreuvent aux fleuves sacrés. Cette symbolique est un rappel du lien idiomatique entre le Christ et l’Eglise, à travers le Verbe
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque de Bir Ftouha
Mosaïque de déambulatoire de l’église du pèlerinage de Bir Ftouha (Carthage). Entrelacs de cercles avec médaillons habités d’oiseaux avec des roses et des corbeilles. Epoque byzantine. Musée du Bardo
Autres mosaïques chrétiennes de la Tunisie
Daniel dans la fosse des lions
Daniel dans la fosse aux lions, c’est mosaïque de la chapelle funéraire de la grande famille sénatoriale des Blossii. Elle provient de Borj el Youdi et date du 5ème siècle après J.C. Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque d’Oued Rmel
C’est la seule mosaïque montrant des activités quotidiennes et provenant d’une chapelle dépendant d’une basilique. Elle a été découverte lors des fouilles à Oued Rmel à Zaghouan. Cette mosaïque date du 5ème siècle après J.C.
Elle présente plusieurs scènes de chantier de construction en pleine activité :
En haut un conducteur de travaux donne des ordres au tailleur de pierre pour façonner une colonne
Au milieu des maçons sont en train de gâcher le mortier
En bas, une charrette attelée à deux chevaux que conduit un manœuvre sert au transport des colonnes
Le chantier peut être celui de la construction de la basilique elle-même. Au milieu du décor se détache une couronne ou était tracée probablement une inscription dédicatoire. Cette couronne est portée par deux angelots
A partir de cette mosaïque on peut savoir les techniques et les instruments de l’époque utilisés en maçonnerie en Tunisie
La mosaïque est exposée aujourd’hui au musée du Bardo
Les mosaïques chrétiennes exposées au musée de Sousse
- Mosaïque tombale chrétienne de Pascasius, mort à l’âge de 65 ans environ. Elle date du IV eme ap J-.C
- L’épitaphe de Rénata
C'est l’épitaphe de la jeune Renata qui n’a vécu qu’un an, deux mois et 28 jours. Cette mosaïque est exposée aujourd'hui au musée de Sousse
- Monogramme constantinien aux deux lettres grecques du nom du Christ (Chi et Rho) accompagné des lettres dites apocalyptiques (Alpha et Omega), symbolisant la présence du Christ au commencement et à la fin du temps
Haidra
Mosaïque de Dougga
Mosaïque funéraire de l'enfant Papirius Fortunatianus Eusobius. Faisant de la main droite un geste de salutation, il est assis sur un coffre de livres et à rouleaux de parchemin. Des rameaux de roses, d'épis, de pampres et d'oliviers symbolisent les quatre saisons. Couverture d'une tombe privilégiée d'un hypogé funéraire, se trouvant près de l'église suburbaine de Dougga. Fin du 4 ème siècle après J.C. Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Sources
- Splendeurs des mosaïques en Tunisie, Mohamed Yacoub
- Les merveilles du musée du Bardo, Mohamed Yacoub
- Peinture de pierres, les mosaïques du musée du Bardo, Mohamed Yacoub
- Musée de Sousse, Alain Rebourg