La mosaïque des ébats amoureux d’un Satyre et d’une Bacchante
Par Zaher Kammoun
Ce pavement daté du deuxième siècle (du règne d’Antonin le Pieux de 138-161) a été trouvé dans une chambre originaire de Sousse
La composition se présente sous forme d’une narration continuée par scènes juxtaposées. Le champ est divisé par des sinusoïdes végétales, chargées aux points de tangences par des têtes d’Océan, en huit médaillons renfermant les phases successives des ébats d’une Satyre et d’une Bacchante
L’action commence dans le médaillon supérieur à gauche : on voit le Satyre assis, attirant vers lui la Bacchante
Le deuxième médaillon, conservé en partie, montre le Satyre rattrapant la bacchante
Le troisième médaillon, montre la jeune femme résolue à se défendre, faute de pouvoir fuir. Assise sur un rocher, le corps courbé vers l’avant pour mieux cacher sa pudeur. Satyre a déjà arraché la draperie de la jeune femme
Le quatrième médaillon est entièrement détruit
Le cinquième médaillon, montre les deux antagonistes enfin réconciliés, s’ordonner aux joies de la danse
Dans le sixième médaillon, le couple s’est arrêté de danser. Le Satyre assis sur un tronc d’arbre, enlace la Bacchante avec une passion qui n’a été qu’ne partie assouvie
Le septième médaillon, montre la Bacchante invite le Satyre à danser de nouveau
Le dernier médaillon illustre le couple vu de dos
Sur le pourtour du pavement, se trouve des demi médaillons renfermant des motifs figurés empruntés à l’iconographie dionysiaque comme Silène chauve, Pan Barbu… mais aussi des animaux comme un lièvre broutant une grappe de raisin, des paons, une panthère…
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée de Sousse
Sources
Splendeurs des mosaïques de Tunisie, Mohamed Yacoub