Les sujets dionysiaques dans la mosaïque africaine de la période romaine de la Tunisie
Par Zaher Kammoun
Parmi les sujets qui inspirent les mosaïstes africains, les thèmes mythologiques et légendaires qui mettent en scène plusieurs dieux et héros de la mythologie romaine et grecque. Parmi les dieux les plus représentés en Tunisie Dionysos qui est le dieu de la vigne, du vin et de ses excès, de la folie et la démesure, ainsi que du théâtre et de la tragédie.
Dans les mosaïques tunisiennes, plusieurs sujets en relation avec Dionysos ont été évoqués : l’enfance de Dionysos (un jeune dieu monté sur un félin), la procession de Dionysos et le triomphe de ce dieu
Les pavements de Dionysos peuvent illustrés d’autres personnages comme Silène et Hercule
Voila quelques mosaïques trouvées en Tunisie :
Le pavement de triomphe de Dionysos d’Acholla
Ce pavement a été trouvé dans un établissement thermal à Acholla (Henchir Botria) à Sfax appelé les thermes de Trajan. Il est datable de 120-130 après J.C
Cette mosaïque est composée de plusieurs frises concentriques encadrant une bande médiane. Au centre, on trouve un tableau carré où figure le triomphe de Dionysos
C’est la plus ancienne apparition de Dionysos en Afrique. L’équipage divin est représenté traversant diagonalement le champ. Ce dieu apparaît debout sur le char attelé à deux centaures lancés au grand galop. Il est muni d’un long thyrse et d’un cratère d’or. Il est vêtu d’une longue robe féminine, qui laisse nue l’épaule gauche. Un voile gonflé par le vent forme comme un nimbe cosmique au dessus de sa tête
Les deux centaures, un jeune et un vieux tiennent l’un une torche allumée et l’autre une corbeille remplie de fleurs et de fruits
Dans la bande médiane de part et d’autre du tableau central, se trouve deux médaillons circulaires figurant des bustes de femmes symbolisant les Saisons : on identifie l’hiver et le printemps. Les deux autres saisons n’existent plus. Le reste de la bande centrale est constitué d’un décor formé de rinceaux de végétaux auxquels se mêlent des grotesques et des sphinx adossés
Le long des quatre cotés du pavement court une frise où sont représentées diverses scènes marines à caractère fantastique : on voit des néréides nues ou à moitié vêtues assises sur le dos de monstres marins ayant des têtes de chevaux, de dragons ou de griffons, des ichtyocentaures maitrisant d’autres monstres marins et des Amours chevauchant des dauphins ou des panthères marines
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Le pavement de Dionysos enfant d’Acholla
Le dieu Dionysos-enfant chevauchant un tigre. 120-130 après J.C. Les thermes de Trajan (Acholla, Sfax). Musée du Bardo
La mosaïque de Dionysos d’el Jem
Le dieu Dionysos à demi-étendu sur le dos d’un tigre. 3ème siècle après J.C. El Jem. Musée du Bardo
Le pavement de Dionysos enfant d’el Jem
Ce pavement a été trouvé dans une demeure construite sous le règne d’Antonin le Pieux (138-161 après J.C). Cette demeure s’appelle la maison de la procession dionysiaque
Dionysos enfant se trouve dans un médaillon circulaire placé au centre d’un décor de vigne et d’acanthe. Ce petit dieu monte d’une manière instable sur le dos d’une tigresse rugissante, autour de lui les quatre saisons symbolisées par des plantes caractéristiques, placées dans les angles du pavement
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée d’el Jem
La mosaïque de Dionysos de Dougga
Grand pavement reproduisant une composition conçue pour un plafond en voûte. Au centre Dionysos adolescent porté par un tigre, tout autour Satyre et Bacchantes. Vers 260 après J.C. La maison dite d’Ulysse et des Sirènes. Dougga. Musée du Bardo
La mosaïque de Dionysos et des quatre saisons
Bustes du dieu Dionysos et des 4 saisons. Règne de Gallien (260-280 après J.C). Dougga, maison de Dionysos et d’Ulysse. Musée du Bardo
La mosaïque de procession dionysiaque d’el Jem
Ce pavement a été trouvé dans une demeure construite sous le règne d’Antonin le Pieux (138-161 après J.C). Cette demeure s’appelle la maison de la procession dionysiaque
Cette mosaïque illustre la procession qui précède l’initiation du jeune Dionysos aux ‘’mystères’’.
Le cortège divin s’est formé et avance vers un autel sur lequel est posé un vase. Une bacchante, le corps partiellement recouvert d’un voile, tourmenté par le vent, ouvre la marche, en rythmant ses pas au son d’un tambourin sur lequel elle frappe
Le groupe principal se trouve au centre, il est formé de Dionysos, un jeune nu, chevauchant un lion rugissant qui avance tête baissée en signe de soumission. Le dieu tient à la main gauche un grand cratère d’or et à la main droite la bride avec laquelle il conduit le lion. Deux satyres vêtus d’un simple pagne et munis d’attributs bachiques, marchent l’un devant le dieu et l’autre en arrière
En arrière, se trouve silène ivre, représenté en vieillard adipeux. Il chevauche un dromadaire africain
Une seconde bacchante flanquée d’une panthère ferme la procession. Elle porte sur sa tête, recouvert d’un voile rouge, le liknon ou van mystique qui servit de berceau à Dionysos
Deux autres tableaux encadrent la scène de procession. Elles montrent des fauves dévorant leurs proies :
Le premier tableau montre deux onagres assaillis par un tigre. Le félin a planté ses griffes dans le dos de l’un des onagres et de ses dents, il a commencé à déchirer sa chair. La victime est vaincue et le sang coule. L’autre onagre fuit vers le gauche
Le deuxième tableau montre deux lions dévorant un sanglier. L’un des fauves, les griffes plantées dans la tête de la victime, est occupé à déchirer sa poitrine. Son compagnon a plongé sa tête entre les pattes postérieures du sanglier et de ses dents, lui déchire le ventre
Ces trois pavements sont exposés aujourd’hui au musée d’el Jem
La mosaïque de Dionysos d’el Jem
Dionysos adolescent chevauchant une panthère
Fin du 2ème siècle après J.C.Terrain Mefteh Dziri, el Jem. Musée de Sousse
Mosaïque à caractère Dionysiaque d’el Jem
Mosaïque à caractère Dionysiaque, représentant un cratère d’où s’échappent des branches de vigne portant des fruits. Début du 3ème siècle après J.C. El Jem. Musée de Sousse
La mosaïque de Dionysos d’Haidra
Buste d’un jeune Dionysos entouré par les bustes des Quatres Saisons. 3ème siècle après J.C. Musée du Bardo
La mosaïque de Dionysos
Dionysos à demi-allongé sur le dos d’une panthère. Provenance incertaine. Musée du Bardo
La mosaïque du cortège triomphal de Dionysos de Sousse
Cette mosaïque datée du début du 3ème siècle après J.C, a été trouvée à Sousse dans une maison appelée la maison de Virgile
Elle évoque une marche majestueuse du triomphateur qui avance à rythme lent. L’équipage divin est formé d’un char attelé à quatre tigresses. Le jeune dieu apparaît debout, la tête couronnée de vigne tenant à la main un long thyrse-lance et de l’autre main les rênes de son attelage. A coté de lui se trouve une Victoire, une lance à la main
A gauche, se trouve une bacchante qui frappe sur un tambourin et qui danse
Deux satyres munis d’attributs bachiques, l’un précédant le char, l’autre le suivant, font partie du cortège divin
D’autres registres se trouvent dans le pavement et qui n’ont aucune relation avec le sujet principal : Dionysos enfant chevauchant un lion et une panthère qui allonge le cou pour boire dans une vase
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée de Sousse
La mosaïque du cortège Dionysiaque d’el Jem
Ce pavement daté du début du 3ème siècle après J.C a été trouvé dans l’oecus de la maison de Tertulla à el Jem
On voit passant devant un portique rustique, un lourd chariot à deux roues, trainé par deux centaures, un jeune et un vieux munis d’attributs bachiques
Au dessus du chariot, on voit un personnage barbu à demi-étendu et parait ivre. Ce personnage peut être Hercule ou Dionysos
Un satyre marche derrière le cortège et une bacchante rythme ses pas au son d’un tambourin sur lequel elle frappe
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée d’el Jem
Le triomphe de Dionysos d’el Jem
Ce pavement daté de la fin du 3ème siècle après J.C, provient d’el Jem.
Le thème de triomphe est traité comme un motif secondaire dans le pavement
Le champ est entièrement envahi par un réseau de rinceaux de vigne, entre lesquels s’effraient des Amours vendangeurs
Le cortège divin se trouve en bas du pavement : il est constitué d’un char trainé par deux tigresses conduites par un dieu Pan. Trois autres personnages se trouvent dans le char : Dionysos, une Victoire occupée à le couronner et un vieux Silène qui n’est pas ivre comme d’habitude
A droite, une bacchante brandissant un tambourin complète le cortège
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque de la légende d’invention de la vigne
Ce pavement daté de la deuxième moitié du 2ème siècle après J.C (160-170 après J.C), provient de l’eocus de la maison de Laberi à Oudhna
Dionysos apparaît en train de faire don de la vigne au roi légendaire de l’Attique Ikarios, pour le remercier de son hospitalité
Cette scène se trouve dans un petit carré occupant le centre de la composition : au centre, on voit Dionysos avec une tête rehaussée d’une couronne de laurier, il s’appuie sur son thyrse et renverse un cratère dans le contenu est recueilli par une chèvre. A gauche du dieu, on voit le dieu Ikarios, vêtu d’une longue tunique et d’un manteau et la tête ceinte d’un diadème. Il tinet un long sceptre et s’apprête à recevoir une grappe de raisin que lui présente un serviteur
Le reste du pavement est entièrement recouvert d’un décor végétal : de quatre cratères placés dans les angles et ornés chacun de l’image des quatre Saisons en pied, sortent des plants de vigne
Les ramifications abritent des petits génies ailés occupés à cueillir des grappes ou à attraper des oiseaux
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque de Dionysos d’el Jem
Ce pavement daté de la première moitié du 3ème siècle après J.C a été trouvé à el Jem dans la salle de réception d’une demeure appelée maison de Silène à l’âne
Ici dans ce pavement, Silène joue le rôle principal de la scène
La mosaïque est composée de cinq tableaux rectangulaires et huit médaillons circulaires insérés dans un décor de rinceaux de vigne
Au centre, on voit Silène dans un paysage sablonneux où pousse un arbre maigre au tronc noueux. Ici Dionysos apparaît adolescent debout dans la partie gauche du tableau, sans félin, le corps nu. Une Victoire ailée munie d’une palme, est en train de poser une couronne de feuilles de vigne sur la tête du dieu
Une bacchante portant une longue robe dégrafée sur l’épaule droite, et deux Satyres, l’un complètement nu, l’autre vêtu d’un simple pagne font soulever difficilement Silène ivre et adipeux afin de l’installer sur le dos d’un âne
Au début du cortège, on voit l’âne et une bacchante qui s’apprête à conduire le cortège. Elle est vêtu du même façon que de la précédente et porte de la main droite, un panier qui rassemble au liknon. Le contenu est recouvert d’un voile rouge
Les quatre autres rectangles illustrent des scènes marines : dans chaque rectangle se trouve un ichtyocentaure, représenté avec un buste de Satyre, des pattes de cheval et un arrière train de cétacé, emportant sur sa queue une Néréide
Les médaillons circulaires retracent l’enfance de Dionysos ou illustrent des épisodes de son mythe
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée d’el Jem
La mosaïque de Silène de la Chebba
Ce pavement daté du 4ème siècle après J.C a été trouvé à la Chebba. C’est une mosaïque à scène caricaturale de style alexandrin
Silène ici apparaît complètement nu, monté sur le dos d’un âne tiré par les oreilles par Pan, pour le faire avancer
Un vieux Satyre se trouve en arrière et retient l’âne par la queue. Silène échauffé par le vin, semble chanter tout en frappant sur un tambourin à l’aide d’une baguette feuillie
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée archéologie de Sfax
La mosaïque de Silène d’el Jem
Ce pavement daté de la fin du 3ème siècle après J.C a été trouvé à el Jem
Le centre de cette mosaïque est occupé par un médaillon hexagonal illustrant Silène, nu, barbu et chauve, étendu
Deux adolescents aussi nus aidés par un nain bossu sont en train de ligoter Silène avec des guirlandes, pour le faire chanter. La plus belle des Nymphes, Eglé, toute nue, et la tête couronnée de roseaux, les encourage du geste et sans doute de la voix
Le médaillon central est entouré d’un décor végétal. Des quatre cratères se trouvant aux coins du tableau, sortent des ceps de vigne. Entre les branches se trouvent des oiseaux, des sauterelles et des Amours
Sous les rinceaux des quatre cotés se trouvent plusieurs scènes empruntées au riche répertoire dionysiaque
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée d’el Jem
La mosaïque de Smirat
Cette mosaïque trouvée à Smirat (Moknine) au Sahel de la Tunisie date du 3ème siècle après J.C
Dans cette mosaïque figurent 4 athlètes aux prises avec des léopards. Ces athlètes s’appellent Spittara, Bullarius, Hilarius et Mamertinus et les léopards s’appellent Victor, Crispinus, Luxurius et Romanus
Trois des chasseurs portent une courte tunique à manches longues et une sorte de caleçon collant. Spittara porte un simple pagne et une cordelette nouée autour du cou. Leurs pieds sont protégés par des bandages
Deux divinités sont figurées de façon inverse : Dionysos et Diane Némésis. Ils assurent la protection au spectacle. Diane porte une tunique courte cintrée par une écharpe à bouts flottants et porte à la main gauche une tige de millet. Dionysos est presque nu et tient une longue hampe sommée d’un croissant, emblème des Telegenii
Non loin de Dionysos, se tient debout un personnage vêtu d’un habit pourpre, la main munie d’un long sceptre. Son nom est Magerius
Au milieu de la mosaïque se trouve un serviteur, les mains chargées d’un plateau sur lequel sont posés quatre sacs renfermant chacun, mille deniers. Il est vêtu d’une tunique plissée, richement ornée de broderies et retenue à la taille par une ceinture qui ménage un large giron. Une longue chevelure encadre son visage et retombe en mèches nattées sur ses épaules
Deux longues inscriptions se trouvent au centre de la mosaïque : l’inscription du gauche est une annonce informant la foule des spectateurs que les jeux que vient de présenter la troupe des Telegenii touchent à leur fin et qu’il faut se préparer à en payer les frais. L’inscription de droite rapporte la réponse de la foule qui acclame un certain Magerius et l’incite à acquitter la somme demandée. Magerius accepte d’indemniser les bestiaires
Cette mosaïque est exposée aujourd‘hui au musée de Sousse
La mosaïque de Dionysos de Dougga
Cette mosaïque datée du temps de Gallien (260 à 269 après J.C) été trouvée dans un péristyle d’une maison de Dougga (la même maison où on a trouvé la fameuse mosaïque d’Ulysse)
Ce pavement montre Dionysos debout sur une barque, en train de châtier les pirates de la mer Tyrrhénienne. Le dieu porte une tunique de couleur bleue, brodée d’or et serrée à la taille par une ceinture
A droite, un Satyre-mentor, le corps nu et les jambes écartées a passé son bras derrière la taille de Dionysos pour l’aider à se maintenir en équilibre. En arrière plan, une bacchante, la tête couronnée de feuilles de vigne semble chercher à apaiser la colère du jeune dieu
A l’arrière du bateau, se trouve silène ventripotent et adipeux. Il porte une draperie pliée sur le bras gauche. Sa tête est couronnée de feuillage
Devant le dieu, une panthère a bondi hors du bateau pour rattraper l’un des pirates. Ces derniers sont déjà dans l’eau effrayés de Dionysos et métamorphisés en dauphins. L’un des assaillants dont les jambes sont encore celles d’un homme, a déjà le corps d’un cétacé. Deux de ses compagnons ont conservé leur buste humain mais la partie inférieure de leurs corps, qu’on aperçoit à travers la transparence de l’eau, a pris la forme d’une queue de poisson. Plus loin nagent d’autres dauphins qui sont peut être d’autres pirates totalement métamorphisés
A gauche de cette scène, se trouve une petite barque occupée par des génies ailés. L’un des ces génies tire sur une corde à laquelle sont attachées des nasses
A droite, on voit un navire balloté par les flots, à bord duquel trois pêcheurs sont occupés, l’un , à transpercer de son harpon un énorme poulpe, et les deux autres à haler un gros filet qui enserre plusieurs poissons
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque de Dionysos et du Gecko d’el Jem
Cette mosaïque provenant d’el Jem dans la maison de Bacchus date probablement de la fin du 4ème siècle après J.C
Ce pavement présente une scène d’amphithéâtre : on voit aux prises des sangliers, des ours et des zébus parés de bandelettes à bouts flottants
Au milieu de cette scène, se tient debout Dionysos flanqué d’une panthère accroupie et d’un cratère d’où sort un cep de vigne stylisé chargé de lourdes grappes. Dionysos porte un manteau posé sur l’épaule gauche et sa tete est entourée de nimbe cosmique symbolisant son pouvoir universel. De la main gauche il tient un long thyrse et de la main droite une ficelle à laquelle est attaché un gecko symbole du mauvais œil
Le pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
La mosaïque des amours du dieu du vin de Thuburbo Majus
Ce pavement daté du 4ème siècle après J.C a été trouvé à Thuburbo Majus
Il est divisé en trois registres :
- Le registre supérieur montre Dionysos complètement nu, un cratère à la main, est demi-étendu sur une peau de panthère, à l’ombre d’un cep de vigne chargé de grappes. A coté de lui, assise Ariane, le corps vu de dos et la tête de profil. Elle porte une ample draperie qui glisse le long de son torse et ne recouvre que les jambes
- Le deuxième registre, montre un personnage barbu, demi étendu. Il a saisi un cratère que lui tend un Satyre
- Le dernier registre, montre des Bacchantes qui animent une fête en frappant sur des tambourins et en exécutant une danse à laquelle prennent part des Satyres et un dieu Pan
Ce pavement est exposé au musée du Bardo
La mosaïque d’Héraclès de Thyna
Ce pavement daté du 3ème siècle après J.C a été trouvé à Thyna
Il illustre un épisode de la vie amoureuse d’Héraclès ou Hercule. Le héros apparaît dans une attitude dégradante et radicule. Il est vêtu d’une robe de femme, a demi étendu sur un tapis, subissant les caprices et les brimades de son amantes. Omphale, assise sur un siège, semble s’amuser à le mortifier avec ses pieds. Elle a revêtu la peau symbolique du lion
Deux petits génies ailés volent autour du couple et en arrière plan se tient debout le dieu Dionysos
L’ouvre est décoré par des sinusoïdes d’acanthe opposées dessinant des médaillons meublés par des têtes de Satyres et de Bacchantes
Ce pavement est exposé au musée du Bardo
La mosaïque du taureau de catacombe d'Hermès
Ce pavement exposé aujourd'hui au musée de Sousse, fait partie d'un monument funéraire romain. Il représente un cercle, bordé d'une tresse, dans lequel un taureau fougueux fonce à gauche. Le taureau évoque la forme animale de Dionysos
Début du Troisième siècle. Musée de Sousse
La mosaïque de Dionysos et d'Ariane
Ce pavement illustre une scène galante réunissant, Dionysos, et la belle Ariane. Ce dieu est en train de dévetir Ariane vue de dos dans l'attitude de la ''Nymphe'' surprise
Datation : Milieu du III ème siècle ap J-C.
Musée de Sousse
La mosaïque dionysiaque d'el Jem
C'est une mosaïque dionysiaque représentant des masques et des oiseaux. Début du troisième siècle après J.C. Maison du Silène à l’âne. Musée d'el Jem
La mosaïque de Dionysos de Carthage
Le dieu Dionysos ivre accompagné d'une panthère et soutenu par une Bacchante et un Satyre. Tout autour des Amours. Carthage. Fin du 3ème siècle après J.C. Musée du Bardo
Autres mosaïques
- Petits génies des Saisons, Silènes, Amours pêcheurs et Amours chasseurs
Deuxième moitié du troisième siècle après J.C. Maison du Silène à l’âne. Musée d'el Jem
- Oiseaux et personnages divers: Silène, vieillard chauve et barbu, Dionysos tenant le thyrse, Satyres et Bacchantes. Dans les angles, les quatres saisons dont il ne reste que l'Hiver et une partie du printemps
Première moitié du troisième siècle après J.C. Maison du paon. Musée d'el Jem
- Mosaïque dionysiaque représentant,une lionne, un panthère devant un cratère et un autre cratère d'ou sortent des ceps de vigne. Le motif central a été restauré à une période tardive
Troisième siècle après J.C. el Jem. Musée d'el Jem
- Fragment de mosaïque représentant des Satyres Bacchante et Pan exécutant un pas de danse
Troisième siècle après J.C. Maison du Silène. Musée d'el Jem
- Dionysos chevauchant une panthère et renversant une coupe de vin. Derrière lui, un Satyre vetu d'une peau de panthère joue de la flute. Devant Dionysos, une Bacchante fait une prière à Priape, donneur de fertilité et de fécondité. Aux quatre angles, sont représentées des couronnes renfermant un sanglier, une panthère et un lion. Sur les cotés du tableau, sont représentés des Centaures et des Néréides
2ème siècle après J.C. Terrain Abdel Jelil. Musée d'el Jem
- Fragment de mosaïque dionysiaque représentant un Satyre et une Bacchante munis d'attributs dionysiaques divers.
Première moitié du troisième siècle après J.C. Terrain Haj Ferjani Kacem. Musée d'el Jem
- Deux Amours ailés l'un chevauchant une panthère et l'autre un lion entourés de quatre masques dionysiaques et deux poissons. Fin du troisième siècle. Utique. Musée du Bardo
- Fragment de mosaïque représentant le triomphe de Bacchus, dans le cortège un personnage ailé, deux Satyres dont un tenant un flambeau. 3ème siècle après J.C.Maison de Tertulla. Musée d'el Jem
Sources
- Splendeurs des mosaïques de Tunisie, Mohamed Yacoub
- Guide du musée de Sfax, Mohamed Yacoub
- El Jem, l'antique Thysdrus Hédi Slim
- تيزدروس الجم الوكالة الوطنية للاثار
- المتحف الوطني بباردو, الوكالة الوطنية للتراث
- La mosaïque et la mer, les éditions de la méditerranée, Alif
- Peinture de pierres, les mosaïques du musée du Bardo, Mohamed Yacoub
- Musée de Sousse, Alain Rebourg
- Sousse, l’antique Hadrumetum, Néji Djelloul