Le souk des Chéchias de Tunis

Par Zaher Kammoun

Ce souk se trouvant dans la médina de Tunis est construit pendant le règne de Mohamed Bey (1675-1696). Ce dernier ordonna en 1691-1692 la construction de trois souks pour les artisans andalous qui fabriquent la chéchia

L’ensemble est construit sur une parcelle de 75 m de longueur et 55 m de largeur. Il est délimité au sud par la Zaouïa de Sidi Klai, à l’est par la rue de Sidi Ben Arous, à l’ouest par la rue de Souk Bey et au nord par la rue de la Kasbah

Le complexe est formé de deux souks : le grand souk et le petit souk. On y accède par 6 entrées réparties deux par deux sur les trois cotés : est, ouest et nord. Les entrées s’inscrivent dans des encadrements rectangulaires en grès coquiller. A partir de ces portes on atteint des ruelles couvertes de voûtes d’arête et bordées de boutiques, ces ruelles sont larges de 4 m et pavées. Deux ruelles parallèles longues de près de 70 m traversent le souk de l’est vers l’ouest. Deux ruelles perpendiculaires aux précédentes les relient.

Une des entrées

Les boutiques étaient au nombre de 150 au 17ème siècle et vers le 18ème siècle, le nombre devenait 300. Chaque boutique est le siège de fabrication et de vente de chéchia. Les ouvriers et les apprentis travaillent assis sur des bancs en bois adossés aux murs. Devant eux se trouve un établi. Le fond de la boutique est occupé par une alcôve séparée de l’atelier par une boiserie sculptée et peinte. Le patron accueille ses clients devant un comptoir. Les voûtes sont revêtues en plâtre sculpté

Un artisan

Un troisième souk dit souk el Hafsi se trouve au bord de la rue de la Kasbah en face de la mosquée de Hammouda Pacha. Il présente une trentaine de boutiques ouvertes de part et d’autre de trois passages voûtes

Sources

Ahmed Saadaoui : Tunis, ville ottomane, trois siècles d’urbanisme et d’architecture

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