Le parc national de Chaambi

Par Zaher Kammoun

Le parc national de Chambi qui se trouve à Kasserine a été crée en 1980 par le décret présidentiel n° 80-1607 du 18-12-19800. En 1977, le djebel a été retenu comme réserve de la biosphère par l’UNESCO (programme MAB)

L'entrée du parc

Ce parc se trouve à 17 km de Kasserine, à 35 km de Fériana et à 50 km de Thala, il s’étend sur 6723 h. il représente les conditions physiques de l’Atlas Tunisien et appartient à la zone des Hauts Plateaux du centre de la Tunisie. Le djebel culmine à 1544 m, c’est le sommet le plus élevé de la Tunisie. Lors de l’indépendance du pays, un croissant métallique a été implanté au sommet par les scouts tunisiens. L’ensemble du parc est clôturé avec une clôture de 62 km de longueur

Le sommet du djebel

Le croissant implanté par les scouts tunisiens

Histoire

Le parc était habité à l’époque de la préhistoire, ceci a été confirmé par les silex taillés qu’on a trouvé sur place. Plusieurs vestiges romains ont été détectés : des ruines de villas, des temples ainsi qu’une laverie de minerais. D’anciennes huileries sont encore visibles sur les flancs du djebel.

En 1909, le djebel chaambi a été soumis au régime forestier

Géologie

Le parc National Chaambi se rattache à la chaine des anticlinaux des Djebels Kesra, Bargou, Serdj, jusqu’à Zaghouan. Cet alignement est connu sous le nom de la dorsale Tunisienne.

Des affleurements calcaires datant de plusieurs âges géologiques existent : les calcaires durs datent du Trias dans la partie Est du Chaambi, et les calcaires tendres formés durant le Crétacé affleurent sur les flancs du Djebel. Les marnes rouges lit-de-vin au flanc du piémont sud et au sommet datent probablement du Pontien. Des bancs d’huitres fossilisées s’observent à divers endroits de la montagne.
Outre, les gisements calaminaires (zinc), d’hématites et de galène, les géologues ont décelé du charbon datant de l’ère secondaire en petite quantité. Les cristaux de la galène sont utilisés pour la fabrication du kohl.

On rencontre 5 sources d’eau douce dans le parc.

Du part et d’autre du Djebel Chaambi les bassins de Foussana forment des dépressions ou s’accumulent des alluvions quaternaires. Les torrents d’eau qui descendent du Djebel lors de fortes pluies, ont creusé dans ces alluvions de profondes entailles, et créé un relief de canyon au fond desquels ont été découvert des tètes fossilisées d’éléphants.

Climat

Le parc de Chaambi reflète les conditions climatiques de l’Atlas Tunisien. Le climat est méditerranéen semi-aride. La pluviométrie atteint 400 à 500 mm en montagne et 250 mm dans la plaine. Les pluies sont irrégulières et plus fréquentes en automne et en printemps. En hiver la température peut descendre en dessous de 0°C par contre en été la température peut atteindre 40°C à l’ombre à cause des vents chauds du Sahara (sirocco)

Flore

Le parc abrite plus de 80 espèces de plantes. La flore varie en fonction de l’altitude, du degré d’exposition au soleil et de la nature du sol. Le djebel constitue une succession de groupements végétaux depuis le chêne vert au sommet jusqu’à la steppe d’alfa au piémont en passant par la forêt de pin

Faune

La faune au parc de Chaambi est très importante. On a recensé 110 espèces d’oiseaux, 25 espèces de mammifères et 12 espèces de reptiles et d’amphibiens

Plusieurs espèces sont éteintes depuis longtemps comme le lion de l’Atlas, le léopard. D’autres espèces existaient jusqu’au début du 20^ème siècle comme le serval et le caracal. Le mouflon à manchettes disparu en 1960 a été réintroduit en 1987

Les mammifères

 Les reptiles

 Les amphibiens

Les oiseaux

Sources

• Le parc national Chaambi, Atlacia Editions, 2006
• Le Chambi, parcs nationaux de Tunisie
• Le parc national de Chaambi, atlas des aires protégées en Tunisie

Sources des photos

• Ahmed Charfi
• Bassem Abdia
• Marouen Daoud
• Sahar Karray