Le site archéologique de Kerkouane
Par Zaher Kammoun
C’est un site archéologique Tunisien situé au Cap Bon à mi-chemin entre el Haouaria et Kélibia.
Histoire
La ville punique de Kerkouane a vu le jour au 6ème siècle avant J.C. On ignore son vrai nom et le nom de Kerkouane a été adopté par les chercheurs français qui ont fouillé le site dans les années 50. Cette cité a compté pendant sa période de prolifération quelques 300 habitations et 2000 habitants. Kerkouane a été attaquée par les romains et abandonnée définitivement au troisième siècle avant J.C.
Elle est classée patrimoine mondial UNESCO dans les années 80.
On trouve sur place des fours de poterie, des traces de travail d’or, de verre et de sculpture de pierre. La cité produit aussi le rose Tyrien qui est une teinture extraite d’un coquillage qui s’appelle le murex.
Le plan de la ville
Kerkouane possède un plan très harmonieux et entourée de fortifications, de tours de protection et de portes (on trouve la porte sud, la porte occidentale…).
A l’intérieur des murs on peut voir des maisons (maison de Tanit, maison de prêtre, maison de Sphinx), des thermes, des temples, des ateliers de porterie… les rues sont bien visibles.
Le site contient aussi deux nécropoles qui ont dévoilé plusieurs trésors conservés dans les musées.
La maison type
Elle est formée d’un couloir qui mène directement vers une petite cour entourée par des pièces. Pratiquement dans chaque maison on trouve une salle de bain contenant une cuvette et un système d’écoulement. Chaque maison contient un puits et un système d’évacuation pour les eaux usées. Le sol est composé de ciment coloré en rouge et d’éclats de pierre blanche.
Parmi les maisons, on peut visiter sur site la maison de Tanit connue par le signe de Tanit en blanc.
Le musée
Un petit musée est installé près du site, il contient une collection très diversifiée de vases, de bijoux, d’amphores, des rasoirs, des pinces à épiler, des pots à khol, des objets provenant de la Grèce, du sud de l’Italie et de l’Egypte… Mais la pièce maitresse reste toujours le couvercle du sarcophage de la dame de Kerkouane en cyprès sculpté.