La mosaïque de Dionysos de Dougga
Par Zaher Kammoun
Cette mosaïque datée du temps de Gallien (260 à 269 après J.C) été trouvée dans un péristyle d’une maison de Dougga (la même maison où on a trouvé la fameuse mosaïque d’Ulysse)
Ce pavement montre Dionysos debout sur une barque, en train de châtier les pirates de la mer Tyrrhénienne. Le dieu porte une tunique de couleur bleue, brodée d’or et serrée à la taille par une ceinture
A droite, un Satyre-mentor, le corps nu et les jambes écartées a passé son bras derrière la taille de Dionysos pour l’aider à se maintenir en équilibre. En arrière plan, une bacchante, la tête couronnée de feuilles de vigne semble chercher à apaiser la colère du jeune dieu
A l’arrière du bateau, se trouve silène ventripotent et adipeux. Il porte une draperie pliée sur le bras gauche. Sa tête est couronnée de feuillage
Devant le dieu, une panthère a bondi hors du bateau pour rattraper l’un des pirates. Ces derniers sont déjà dans l’eau effrayés de Dionysos et métamorphisés en dauphins. L’un des assaillants dont les jambes sont encore celles d’un homme, a déjà le corps d’un cétacé. Deux de ses compagnons ont conservé leur buste humain mais la partie inférieure de leurs corps, qu’on aperçoit à travers la transparence de l’eau, a pris la forme d’une queue de poisson. Plus loin nagent d’autres dauphins qui sont peut être d’autres pirates totalement métamorphisés
A gauche de cette scène, se trouve une petite barque occupée par des génies ailés. L’un des ces génies tire sur une corde à laquelle sont attachées des nasses
A droite, on voit un navire balloté par les flots, à bord duquel trois pêcheurs sont occupés, l’un , à transpercer de son harpon un énorme poulpe, et les deux autres à haler un gros filet qui enserre plusieurs poissons
Ce pavement est exposé aujourd’hui au musée du Bardo
Sources
- Splendeurs des mosaïques de Tunisie, Mohamed Yacoub
- La mosaïque et la mer, les éditions de la méditerranée, Alif
- Thugga, Dougga, Samir Aounallah
- Dougga, Mustapha Khanoussi
- Peinture de pierres, les mosaïques du musée du Bardo, Mohamed Yacoub