Madressa Bachia

Par Zaher kammoun

Cette madressa située dans la médina de Tunis, est construite pendant le règne d’Ali Pacha (1735-1756) et plus précisément en 1752. Elle est dédiée à l’enseignement suivant le rite hanéfite

Une porte monumentale encadrée de marbre clair d’Italie mouluré et sculpté permet l’accès au monument. A l’entrée se trouve une inscription en arabe :

بسم الله الرحمان الرحيم وصلى الله على سيدنا محمد واله وسلم تسليما

تأمل بديع الحسن من صنعة الايد      وشاهد جميل السر في الوضع من بعد

وعرج على هذي المباني فانما     دعتك الدواعي من اساطينها الملد

تجد جنة لا الطرف يرتد خاسنا     لديها، ولا وجه الملاحة في صد

تناسق ما فيها وحسبك ان ترى         فكل الذي حازته واسطة العقد

ولو نطقت قالت واحر بصدقها     لي الفخر بالباشا وفزت به وحدي

علي ومن يحكيه عزما وهمة       إذا ما تصدى بانيا لعلا المجد

اقام بها للعلم صيتا وكم له     مزايا على الإسلام من طيب النقد

بناها ويأبى الله الا يثيبه      بأحسن اذ يلقاه في جنة الخلد

وإذا كملت باليمن والفتح ارخت     « منازل فتح حلها أيمن السعد »

سنة 1166/1752

La porte donne à un vestibule de 10.35 m de longueur et 3m de largeur et couvert par un berceau rompu par une voute d’arête. Au vestibule se trouvent des banquettes maçonnées.

Après le vestibule, on trouve la cour de la madressa qui est dallée en pierres calcaires et de forme rectangulaire (14.25 m X 12.95 m). Dans la cour, se trouve un puits. Le patio est encadré d’un péristyle avec des arcs en plein cintre outre-passé qui reposent sur 12 colonnes originaires d’Europe taillées dans la pierre noire. Les colonnes sont hautes de 1.7 m et couronnées de chapiteaux à crochets. Les galeries sont couronnées d’une corniche en tuiles vertes.

La cour

Un oratoire se trouve sur tout le côté Ouest. Sur les trois autres côtés, se trouvent 13 chambres de dimensions différentes.

On accède à l’oratoire une entrée principale : une porte médiane arquée encadrée par deux portes droites. La salle de prière est de forme carrée de 13.5 m de côté. Elle est couverte de voûtes d’arêtes portées par 16 colonnes formant 5 nefs. A une hauteur de 2.95 m, se trouve une frise épigraphique large d’environ 60 cm en cursive orientale. La partie inférieure des murs est enduite ou couverte de faïence polychrome et la partie supérieure est agrémentée d’un revêtement en plâtre sculpté

La travée du mihrab est soulignée par une coupole hémisphérique sur trompe d’angle

Sources

  • Ahmed Saadaoui : Tunis ville ottomane, trois siècles d’urbanisme et d’architecture

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